Les masques, les costumes, les gestes, les chants, tous les objets sont destinés à faire revivre le moment sacré au niveau des émotions
Janvier 2020. Les anthropologues rapportent que dans les sociétés traditionnelles des rites et des cérémonies marquent les moments forts de la vie et sont des éléments de cohésion sociale. Comme l’individu ne se pense qu’à travers le groupe, les célébrations autour de la naissance, des changements d’âges, des alliances, des échanges, de la mort et tout élément vécu par un individu est susceptible d’être célébré par l’ensemble du groupe. Chaque peuple a également de nombreux rituels, traditions ou cycles cérémoniels prolongés qui commémorent la création du monde, les faits d’un Saint ou d’un héros, ou encore rappelant un événement mythique. Les masques, les costumes, les gestes, les chants, tous les objets sont destinés à faire revivre le moment sacré au niveau des émotions.
Dans notre monde dit moderne, il est difficile de comprendre ce qui faisait sens autrefois dans la vision de la nature, de l’humain et des animaux. Dans la société traditionnelle rien n’est figé. Il y a beaucoup de transformations, comme dans la nature. L’apparence n’a pas d’importance car elle n’est pas le reflet de la vérité puisque par exemple un arbre peut devenir un bout de bois, dont il ne reste que des cendres une fois que le feu l’a transformé. La compréhension de ce qu’est le « vrai réel » est donc beaucoup subtile dans ce contexte.
« Le vrai réel est une essence, une identité qui se matérialise, mais ce n’est pas sa forme matérielle qui est importante, c’est l’essence elle-même, qui pourra continuer, comme la vie continue à travers chaque génération. Il y a donc une mouvance des formes. Nous sommes là très loin du rationalisme, du positivisme occidental, tel qu’il est apparu comme le progrès considérable et ce à quoi toutes les sociétés devraient aboutir. On se demande maintenant, à la lumière de ces connaissances autochtones, si ce n’est pas le contraire. Il serait temps enfin que nous relativisions notre rationalisme binaire pour redécouvrir l’ensemble et les grandes forces et tendances qu’il y a dans les univers qui nous entourent et dont nous faisons partie. » (Bernard Saladin d’Anglure, 2014)
La société traditionnelle était formée de petits groupes et les enseignements et passages d’information se faisaient essentiellement de manière orale. Les usages, les rites étaient globalement beaucoup moins rigides que ce que nous vivons avec nos dossiers, registres et règlements. Par exemple les Inuits du Canada pratiquaient les échanges rituels de conjoints ou d’enfants, car chaque couple, jusqu’à la mort, élevait un enfant. Ils avaient parfois des bébés qui changeaient de sexe. S’il était déclaré qu’un bébé fille était la réincarnation du grand-père, ce bébé était appelé comme le grand-père, vêtu et considéré comme tel, faisant les tâches des garçons. La société inuit a des affinités orientales, proches des philosophies taoïstes. En fait les parentés biologiques et les alliances décidaient des échanges et créaient des réseaux qui pouvaient changer à chaque génération. De plus, vivre dans une nature qui est complètement changeante oblige à beaucoup de flexibilité, comme dans des zones inondables ou lorsqu’il y a régulièrement des effondrements de terrain, rien n’est stable. En plus des rythmes des saisons, il y a des variations cycliques qui empêchent les repères sédentaires.
Dans les sociétés chamaniques, on retrouve une catégorie au sommet des autres, qui demandait une formation longue et très poussée, de très longues périodes de jeûne, ainsi que des initiations aux plantes et à divers domaines de la spiritualité. Les grands chamanes étaient des sortes de prêtres, qui n’ont pas besoin de substance pour entrer en contact avec les esprits. A un moment donné ce sont les esprits qui choisissent le chamane, après les longues périodes de jeûnes, les esprits font savoir qu’ils souhaitent s’associer à eux. On peut distinguer le chamane ordinaire, qui soigne par les plantes, peut utiliser des substances et a un rapport avec les esprits des plantes, mais qui n’a pas cette capacité du voyage spirituel et celle de faire descendre les esprits, que les grands chamanes ont, et qu’on entend dialoguer avec des esprits dans leur hutte et qui éventuellement peuvent avoir une relation amicale, voire amoureuse ou même sexuelle avec les esprits.
Maintenant chez nous c’est l’individu qui choisit qui il veut être, ce qu’il veut faire, chacun est maître de sa destinée. Le rituel personnel est à la mode. De nombreuses personnes cultivent leur apparence physique et font du sport. Je pense que le meilleur rituel que l’on puisse faire pour compléter les exercices et l’alimentation est un ensemble de gestes destinés à améliorer notre corps physique et notre bien-être de l’intérieur.
Voici un exercice simple pour renforcer notre cœur. Notre cœur est l’organe physique de la vie et ce muscle creux, qui est gainé par le péricarde et ancré sur le sternum et le diaphragme est essentiel dans la distribution des substances nutritives et de l’oxygène. C’est seulement lorsqu’il s’arrête de battre que le médecin déclare la mort. Il est proche d’un centre énergétique (appelé chakra en sanscrit) très important, qui est situé au centre du corps, exactement entre les deux mamelons. Ce centre énergétique est essentiel pour dynamiser, guérir et régénérer le cœur, les poumons et l’estomac, entre autres. C’est à cet endroit que sont condensés la tristesse, la dépression, la peine, l’anxiété et l’inquiétude et que les blocages liés aux finances sont exprimés.
Renforcer énergétiquement le chakra du cœur est donc un exercice qui devrait accompagner tout rituel personnel d’hygiène de vie ! Voici comment faire :
Asseyez-vous le dos droit et connectez-vous au Ciel à la lumière du soleil. Posez une main sur votre nombril et l’autre sur votre cœur.
Connectez-vous à votre cœur et relaxez-vous.
Prenez une profonde inspiration par le nez, votre abdomen se gonfle.
Puis expirez par la bouche en prononçant le son ARHHH. Ce son a une vibration qui résonne dans le centre énergétique du cœur.
Pendant ce temps pensez à la lumière et à l’énergie vivifiante venant du ciel qui emplit votre abdomen lorsque vous inspirez et qui est poussée dans la zone du cœur lorsque vous expirez.
Ressentez cette force nourrir votre cœur et irradier dans toute la zone.
Faites cela pendant environ 5 minutes ou plus, plusieurs fois par jour si nécessaire.
Ne pensez pas que cet exercice, pourtant si simple, soit inefficace. C’est un enseignement de Dr & Maître Zhi Gang Sha * Si vous ne sentez pas de bienfait immédiat, il se pourrait que votre état général et vos émotions soient plus équilibrés dans quelque temps. Développez le chamane qui est en vous et connectez-vous à l’esprit du soleil, ou à tout grand Saint des Cieux, à une énergie et une lumière positive, forte et vibrante qui vous apporte le bien-être et le réconfort.
Ce sont les choses les plus simples qui sont les plus grandes selon Lao Tseu. Finalement, plus les codes sont complexes, plus les savoirs sont compliqués et les opérations difficiles, plus on s’éloigne de La Source de toute vie. Car le Divin, le Tao Source sont extrêmement simples. La Voie est simple. Ce sont nos opérations mentales qui complexifient les choses. Utilisez votre cœur et aimez-vous vous-mêmes. Offrez à votre cœur de l’amour et de la paix. Transformez vos pensées compliquées et limitatives pour plus de flexibilité, en suivant les lois de la nature, comme les peuples des sociétés traditionnelles.