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Sommes-nous tous des traumatisés ?

Qu’est-ce que le traumatisme et comment gérer ses effets.

Recto-Verseau octobre 2019. Un traumatisme est une expérience de détresse ou de perturbation profonde qui provoque un état figé et une dérégulation du système nerveux autonome. Une expérience traumatisante affecte non seulement notre état psychologique mais également notre corps physique. Il reste dans notre champ vibratoire à moins que nous parvenions à le transformer profondément. Nous allons voir qu’il est possible de revenir rapidement à un état de calme.

En Suisse ce qui relève du soin aux victimes de traumatismes est pris en charge par un traitement médicamenteux et est transmis au domaine de la psychiatrie. Certains médecins urgentistes suivent une formation supplémentaire destinée à mieux assister les personnes en état de choc. Mais souvent les médecines physique et psychique ne communiquent pas bien entre elles.

Il faut différencier le traumatisme du stress. Le stress est un état de surcharge temporaire et il surgit lorsqu’il y a un trop grand décalage entre ce qu’on veut ou doit accomplir et ce qu’on peut. Il est lié à une pression quotidienne et continue mais non permanente, on peut en sortir. Par contre un traumatisme peut laisser des traces psychiques et physiques plus ou moins handicapantes. Il y a deux types de traumatismes.

Le premier est le traumatisme développemental, qui survient durant la croissance lorsque nous subissons des abus verbaux, physiques, émotionnels, sexuels. Comme la négligence, le manque de respect, la honte. Etre ignoré, vivre des critiques ou des tourments répétés, l’abandon parental, la perte d’un parent, l’inceste, le viol, la torture ou autres sortes de cruautés, des rituels ou des procédures sans préparation ni anesthésie, la circoncision, des traumatismes dentaires, l’insécurité alimentaire, physique ou par manque de protection. Subir le jugement des autres, le manque de choix spirituel ou des traumatismes in-utero. Ce n’est qu’un aperçu des possibles. Souvent, ces événements se produisent sur une période prolongée. Ces type de traumatisme tend à être plus inconscient mais est en réalité plus destructeur que les chocs traumatiques.

Le choc traumatique est le second type d’expérience. Cela peut être un accident, une blessure, un meurtre, un incendie, un tremblement de terre, une catastrophe naturelle, une explosion, un acte violent, une bagarre, une attaque, la torture, un abandon, un enlèvement, un internement, de la cruauté, un acte de terrorisme, une incapacité physique soudaine, un déni d’autorité, un manque de respect, un divorce, le rejet des proches. Ces traumatismes peuvent être auditifs, visuels ou physiques.

Lorsqu’on demande à une centaine de personnes si elles ont déjà vécu des situations traumatisantes, on s’aperçoit que toutes ont quelque chose à mettre sur la liste. Tout le monde, à un moment ou à un autre, s’est déjà retrouvé dans une situation de traumatisme, qui a laissé des traces et peut même être devenu un handicap. Beaucoup d’entre nous minimisons nos traumatismes. Peu de personnes réussissent à partager leur expérience ou même simplement à en parler.

Les travaux de Peter Levine1 psychologue et spécialiste en biophysique médicale, qui a aidé à gérer le stress des astronautes, nous permettent de mieux comprendre le fonctionnement et les conséquences des traumatismes. Une de ses patientes avait des attaques de panique brutales et inexplicables, qui surgissaient aussi lorsqu’elle essayait de se relaxer. En prenant exemple sur le fonctionnement des animaux dans la nature, Levine est parvenu faire ressortir un traumatisme vécu dans l’enfance qu’elle avait complètement enfoui dans son inconscient.

Il y a trois réponses possibles de l’être en train de vivre une expérience traumatisante : combattre, s’enfuir ou se figer. Comment ça se passe dans dans la nature ? Un lapin est en train de brouter tranquillement dans la prairie, lorsqu’il entend un son bizarre. Il lève la tête et voit un coyote. Le lapin ne va pas combattre le coyote, qui est trop gros pour lui, il par en courant. Il ne s’agit pas d’une réponse consciente et réfléchie mais d’un réflexe. Comme le coyote se rapproche, la troisième option se produit. Le lapin s’immobilise complètement. Ce gel du corps est un excellent choix, car s’il on doit être mangé par un coyote il ne sentira pas de douleur puisqu’il est en état végétatif inconscient.

Lorsqu’il a figé, toute l’énergie que le lapin a mise à courir devant le coyote s’est compressée dans son corps et un couvercle a été posé pour la bloquer. Comme un lapin figé n’est pas bon à manger, le coyote s’en va. Le système nerveux du lapin réalise alors que la menace est partie et il démobilise le corps. Le lapin va alors décharger l’énergie bloquée en secouant vigoureusement son corps et en donnant des à coup rapides. Il peut aussi pleurer. C’est une libération de son système nerveux autonome.

Notre cerveau reptilien de survie, répond de la même manière que celui du lapin de garenne. Il s’agit d’un dérèglement du système nerveux autonome et c’est une défense extraordinaire à quelque chose qu’on ne peut pas endurer. La digestion s’arrête, les pensées aussi. Hélas les humains ne font pas ce que le lapin fait. Il y a des pleurs, mais lorsqu’on voit un traumatisé dont le corps est secoué de tremblements, notre réflexe est de le calmer, de le coucher, de le recouvrir ou même de rapidement le sangler sur une civière. En fait il ne grelotte pas, c’est le système nerveux qui débarrasse le corps de sa pollution et cette immobilisation est en soi une expérience traumatisante.

Les conséquences du dérèglement du système nerveux autonome sont : l’anxiété, la crainte, l’irritabilité, la peur, la panique, la fatigue et l’épuisement. On sursaute facilement, on est en état d’hyper-vigilance. On a la sensation d’être déconnecté, désorienté, à plat. Il y a réduction des fonctions digestives et du système immunitaire. Des douleurs physiques apparaissent, des migraines, une incapacité à se relaxer et à penser clairement ainsi que des difficultés de sommeil et un gain de poids.

Une étude récente de l’université de Stanford a montré qu’il y a une dérégulation plus importante du système nerveux autonome lors d’un viol (ou d’un acte qui atteint l’intimité de la personne), que lors d’autres traumatismes, dont la guerre. Les traumatismes sont maintenus dans le corps jusqu’à ce que nous soyons prêts, que nous ayons l’occasion ou la sécurité de les regarder en face. Evidemment nous ne voulons pas revivre le traumatisme, mais il faut réussir à le métaboliser. Ne pas chercher à supprimer les émotions qui en résultent, ni les mettre à part et surtout pas les rejeter sur quelqu’un d’autre, mais simplement être présent dans son corps, en les accompagnant pour les amener à terme, lorsqu’elles ne nous dérangeront plus.

En fait peu d’entre nous planifions d’aller voir un thérapeute pour plusieurs sessions pour se débarrasser de la peur et de la colère héritées des traumatismes de notre enfance. Se débarrasser de désordres émotionnels peut prendre des années de psychanalyse. Quel que soit le traumatisme, lorsque plus tard dans la vie un événement ou un environnement nous rappelle ce qui a été vécu, il se produit le même effet que lors d’un choc traumatique.

C’est une activation. Les sensations ressenties au niveau du corps sont l’agitation, un bourdonnement, une chaleur, une tension musculaire. Nous pouvons considérer que nous gérons le problème lorsqu’une activation du traumatisme survient et que nous sommes capables de retourner rapidement à un état de calme, dont la sensation physique est relax, vivant, alerte et fluide.

Des solutions ayant des résultats profonds et durables viennent de Dr et Maître Zhi Gang Sha, qui propose de changer le message négatif et le champ vibratoire autour du traumatisme en message positif. Les recherches de Dr Peter Hudoba2 sur ces techniques ont montré des résultats remarquables pour différents types de problèmes. La médecine Shen est basée sur une sagesse ancienne tirée des Classiques de l’Empereur Jaune, que les acupuncteurs ont utilisé pendant des millénaires. Dr Sha a réactualisé un enseignement appelé la Loi du Shen Qi Jing. Cette Loi explique que tout est constitué de Shen Qi Jing et forme un champ vibratoire. Shen comprend l’âme, qui est l’esprit, le message ou l’information, le cœur, ainsi que la conscience. Dans l’histoire ancienne ces trois n’étaient pas séparés. Le corps est énergie (Qi) et matière (Jing). La médecine Shen travaille sur les trois ensemble et agit sur tous les niveaux pour transformer le champ vibratoire, les pensées et les problèmes physiques. Elle offre des outils pour la régulation du passage d’un état de stress à un état de calme.

1 Levine, Peter. Waking the Tiger, North Atlantic Books, 1997 – Traduction française 2019

2 Hudoba, Peter, MD.  Shen Medicine. Changing the Message of Illness to Health as Told by a Neurosurgeon.  Waterside Productions, 2019